Kendal Breizh est décédé. Ce Breton, qui était parti se battre contre le groupe État islamique aux côtés des forces kurdes, a été tué le 10 février en Syrie, lors d'affrontements avec l'armée turque, selon la branche armée du parti syrien kurde PYD.
Il avait 40 ans, était originaire de Malestroit (56) et était parti combattre l'Etat islamique, en Syrie, en juillet dernier.
Le Breton, Kendal Breizh, Olivier François Jean Le Clainche de son vrai nom, aurait été tué le 10 février par les "forces turques". C'est ce qu'indique sur son site internet, la branche armée du parti syrien kurde. Deux autres Européens sont également morts, un Espagnol et un Néerlandais.
Défenseur de la cause kurde et bretonne
Olivier Le Clainche a travaillé en tant que journaliste à Radio bro Gwened, jusqu'en 2014, il a aussi collaboré à France bleu Breizh Izel. Ce défenseur de la cause kurde depuis de nombreuses années, était aussi défenseur de la culture bretonne. Il était connu dans le milieu militant breton.
Rencontré par franceinfo fin janvier, à Kharaij, dans la région de Deir Ez Zor, le Breton, souhaitait rentrer en France dans six mois.
DOCUMENT FRANCEINFO. "Si Daech est dans la zone, on la nettoie" : entre la Syrie et l'Irak, des volontaires français combattent les derniers jihadistes https://t.co/wiJyx6q9CZ pic.twitter.com/wJtqUUPlsy
— franceinfo (@franceinfo) February 1, 2018
je suis un internationaliste
Dans un reportage de France Bleu Breizh Izel, il s’était présenté comme "un internationaliste". "Je suis venu en tant que révolutionnaire, et c’est moins pour combattre Daech que pour la révolution du Rojava que les Kurdes ont mise en place ici qui est basée sur le confédéralisme démocratique ou encore l’égalité parfaite entre les femmes et les hommes", avait-il ajouté.
La branche armée du Parti de l'union démocratique (PYD) syrien précise, dans sa nécrologie, que le Français a participé aux combats ayant contribué à libérer les villes syriennes de Raqqa et Deir-Ez-Zor des mains du groupe État islamique, avant de se rendre dans la région d'Afrin.
D'après une lettre de ses amis publiée sur le site Bretagne Info, un hommage lui sera rendu prochainement en Bretagne.
Pas de confirmation du Quai d'Orsay
Joint par notre rédaction, le ministère français des Affaires étrangères n'était pas en mesure de confirmer cette information dimanche après-midi, en raison des difficultés à recueillir des données sur place.
Environ 200 combattants étrangers sont engagés en Syrie aux côtés des forces kurdes pour lutter contre le groupe État islamique.